La Suisse va obliger les entreprises à divulguer leurs plans de neutralité carbone d'ici 2050

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- Exigences élargies pour les entreprises : Les propositions imposent aux entreprises des « feuilles de route vers le zéro émission nette », en accord avec la loi suisse sur le climat et l'innovation, qui vise des émissions nettes de GES nulles d'ici 2050.
- Alignement avec les normes internationales : Les rapports sur le climat doivent être conformes aux cadres reconnus mondialement, tels que l’ISSB ou l’ESRS, garantissant ainsi l’harmonisation avec les normes internationales et européennes.
- Rapports numériques rationalisés : Les rapports doivent être dans des formats lisibles par l’homme et par la machine, permettant leur publication sur des plateformes internationales.
Le Conseil fédéral suisse a lancé une consultation sur les propositions de mise à jour de ses règles de publication d'informations en matière de durabilité, afin de les aligner sur les évolutions internationales et les objectifs climatiques de la Suisse. La consultation, lancée lors de la séance du Conseil du 6 décembre 2024, restera ouverte jusqu'au 21 mars 2025, avec des plans d'application des modifications d'ici le 1er janvier 2026.
Les principales mises à jour incluent :
- Feuilles de route pour un bilan carbone nul : Les entreprises devront soumettre des plans détaillés pour atteindre l'objectif de zéro émission nette de la Suisse d'ici 2050. Cela comprend des obligations supplémentaires pour les institutions financières, telles que des objectifs intermédiaires de réduction des émissions fondés sur la science et des stratégies pour aligner les flux financiers sur les objectifs climatiques.
- Normes de rapport élargies : Les entreprises peuvent remplir leurs obligations de reporting en adhérant à des cadres reconnus au niveau international tels que l'International Sustainability Standards Board (ISSB) ou les normes européennes de reporting sur le développement durable (ESRS) de l'Union européenne.
- Format de rapport numérique : Les informations sur le climat doivent être fournies dans des formats électroniques lisibles à la fois par l’homme et par la machine, facilitant ainsi la publication sur les plateformes mondiales.
Depuis l'entrée en vigueur de l'ordonnance sur la publication d'informations climatiques en janvier 2024, les grandes entreprises et les institutions financières suisses communiquent des informations sur les facteurs liés au climat. Ces facteurs comprennent les émissions de gaz à effet de serre, les risques climatiques et les plans de transition basés sur la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD). Cependant, avec la dissolution de la TCFD et l'intégration de ses recommandations dans le cadre de l'ISSB, les propositions du Conseil visent à intégrer ces mises à jour dans les réglementations nationales.
Les propositions prévoient également d’élargir le champ des entreprises soumises à l’obligation de déclaration. Actuellement, les règles s’appliquent aux entreprises de plus de 500 salariés ; le nouveau seuil inclurait les entreprises d’au moins 250 salariés, d’un actif total de 25 millions CHF (26 millions €) ou d’un chiffre d’affaires de 50 millions CHF (52 millions €).
Vers l’harmonisation :
« L’objectif du projet de loi est d’adapter l’ordonnance aux dernières évolutions internationales », le Le Conseil fédéral a déclaréEn s’alignant sur les cadres mondiaux et les normes de l’UE, la Suisse garantit que les informations publiées par ses entreprises sur le climat restent solides et pertinentes à l’échelle mondiale.
Regarder vers l'avant:
Une fois finalisées, les nouvelles règles devraient améliorer considérablement la transparence et la responsabilité des entreprises tout en soutenant les objectifs climatiques ambitieux de la Suisse.
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