Le Danemark devient le premier pays à imposer une taxe sur les émissions de CO2 dans le secteur agricole

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- Première historique : Le Danemark introduit la première taxe CO2 sur l'agriculture au monde.
- Accord général : L’accord implique les agriculteurs, l’industrie et les groupes environnementaux.
- Transition verte : Des revenus pour soutenir des pratiques agricoles durables.
Le Danemark est en passe de devenir le premier pays à imposer une taxe CO2 sur les émissions agricoles, ciblant l'élevage. Cette politique inédite, fruit de négociations approfondies entre différentes parties prenantes, vise à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. La taxe entrera en vigueur en 2030 et augmentera progressivement d'ici 2035, les recettes étant destinées à soutenir la transition verte du secteur agricole. Cette initiative souligne l'engagement du Danemark envers les objectifs climatiques et crée un précédent pour les autres pays.
Le Danemark, réputé pour ses exportations de viande de porc et de produits laitiers, introduira une taxe sur les émissions de CO2 du bétail à partir de 2030. Cette décision audacieuse vise à inciter d'autres pays à adopter des mesures similaires. Le gouvernement est parvenu à un consensus avec les agriculteurs, l'industrie, les syndicats et les groupes environnementaux sur les politiques liées à l'agriculture, le plus grand émetteur de CO2 du Danemark.
Le ministre des Finances Jeppe Bruus déclaré, "Nous serons le premier pays au monde à introduire une véritable taxe CO2 sur l’agriculture. D’autres pays s’en inspireront."
La taxe, en attente d'approbation par le Parlement, propose un taux initial de 300 couronnes danoises (43.16 dollars) par tonne de CO2 en 2030, qui passera à 750 couronnes d'ici 2035. Les agriculteurs bénéficieront d'une déduction d'impôt sur le revenu de 60 %, réduisant ainsi leur coût réel par tonne à 120. couronnes initialement et 300 couronnes d’ici 2035. Les subventions soutiendront également les ajustements des opérations agricoles.
Ministre de l'Économie Stéphanie Lose mentionné, "La taxe pourrait ajouter un coût supplémentaire de 2 couronnes par kilo (2.2 livres) de bœuf haché en 2030.« Cette modeste augmentation devrait être gérable dans le cadre de la stratégie climatique plus large.
Malgré leurs inquiétudes initiales, les agriculteurs danois considèrent le compromis comme viable pour maintenir leurs entreprises. Le groupe industriel agricole L&F a reconnu : «L'accord apporte de la clarté sur des aspects importants des conditions imposées aux agriculteurs."
L'accord comprend également un fonds de 40 milliards de couronnes destiné à protéger la nature, à restaurer les écosystèmes dégradés et à créer des forêts et des zones humides. Maria Reumert Gjerding, président de la Société danoise pour la conservation de la nature, a souligné : «Il s’agit d’un compromis historique qui donne une toute nouvelle orientation à l’utilisation des terres."
Cette taxe s'aligne sur l'objectif du Danemark de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 70 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2030. Ministre des Finances Nicolai Wammen souligné, «Nous savons qu'un modèle de taxe sur le CO2 aligné sur tous les secteurs nous donne les coûts sociétaux les plus bas au total.. »
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Cette politique, qui doit encore être ratifiée par les législateurs, devrait réduire les émissions de CO2 de 1.8 million de tonnes en 2030. Professeur Mark Howden de l’Université nationale australienne a commenté : «Le monde ne peut plus se permettre d’ignorer les émissions du secteur agroalimentaire. Des incitations financières telles que la taxe danoise pourraient aider à leur mise en œuvre à grande échelle."
L'initiative du Danemark répond non seulement aux objectifs environnementaux nationaux, mais positionne également le pays comme un leader en matière de politique agricole mondiale.