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Le Conseil de l'UE ne parvient pas à approuver une nouvelle loi sur le devoir de diligence en matière d'environnement et de droits de l'homme

Le Conseil de l'UE ne parvient pas à approuver une nouvelle loi sur le devoir de diligence en matière d'environnement et de droits de l'homme

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L’échec des États membres de l’UE à approuver la directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises (CSDDD) bloque l’adoption d’une loi indispensable qui contribue à répondre aux besoins aigus des personnes, de l’environnement et des entreprises au sein et au-delà de l’UE.

Après quatre ans d'efforts législatifs pour établir une loi solide réprimant les violations des droits de l'homme et de l'environnement par les entreprises, les États membres du Conseil ont retardé l'approbation de l'accord sur lequel ils étaient eux-mêmes convenus lors des négociations avec le Parlement européen et la Commission. Cette décision fait suite au projet à courte vue de l'Allemagne de s'abstenir lors du vote et à l'attaque de dernière minute de la France visant à affaiblir considérablement la loi en proposant de retirer la majorité des entreprises de son champ d'application.

"Le sabotage et le report de dernière minute de ces nouvelles règles par les gouvernements de l'UE non seulement ne tiennent pas compte des vies, des communautés et des écosystèmes affectés par des pratiques commerciales destructrices, mais portent également un coup à la crédibilité de l'UE en tant que législateur." m'a dit Uku Lilleväli, responsable des politiques de finance durable au bureau politique européen du WWF. "Il est scandaleux qu'au XXIe siècle certains législateurs européens souhaitent permettre aux entreprises de faire fi des droits de l'homme et de l'intégrité environnementale, le tout sous couvert de profits à court terme. Soyons clairs : la loi n’imposerait pas aux entreprises des formalités administratives inutiles ; au lieu de cela, cela garantirait des règles du jeu équitables et aiderait les entreprises à effectuer les transitions nécessaires de manière éclairée et responsable. »

Le tournant négatif surprenant du Conseil contredit les demandes de centaines d’entreprises, d’institutions financières, d’universitaires, d’organisations de la société civile, de chefs religieux et autres, qui ont soutenu la loi sur le devoir de diligence au cours des deux dernières années.

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"Il demeure urgent d’adopter une loi efficace qui établisse des règles et des attentes harmonisées pour les entreprises afin de répondre à leur impact sur les personnes et l’environnement.» souligne Lillevali. "Il est crucial que les États membres et la présidence belge réexaminent la position et obtiennent l'approbation du Conseil dans les plus brefs délais, sans dévier des accords déjà conclus au cours d'un processus démocratique de plusieurs années. »

La directive sur le devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité est essentielle pour renforcer le marché unique de l’UE, en garantissant que les entreprises gèrent plus efficacement les impacts et les risques en matière de développement durable et, surtout, en offrant une protection renforcée aux personnes touchées par des activités économiques néfastes.

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