Le rapport RBC sur le climat appelle à des investissements accrus pour atteindre les objectifs de carboneutralité du Canada

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Le Canada doit doubler ses dépenses climatiques pour atteindre Net Zero
L'Institut Action Climat RBC a publié son Action Climat 2024 rapport, offrant un regard sans précédent sur les progrès et la préparation du Canada en matière climatique. La recherche indique que le Canada n’est peut-être pas sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques et qu’il doit presque doubler ses dépenses climatiques pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
S'appuyant sur des enquêtes auprès de la population, des données de l'industrie et des méthodologies de recherche adaptées, l'équipe de chercheurs du nouvel Institut RBC Action Climat de RBC révèle de nombreuses conclusions qui explorent la préparation du Canada aux changements climatiques. Action Climat 2024 décompose le défi en analysant six secteurs clés : pétrole et gaz, transports, bâtiments, électricité, industrie lourde et agriculture – en explorant le problème ou l'opportunité la plus urgente dans chaque secteur. Le rapport s’appuie sur l’engagement d’experts du climat, de gouvernements, d’industries et de communautés, et explore des idées et des actions qui peuvent aider le Canada à atteindre la carboneutralité.
"Nous avons besoin d’un changement radical dans le montant des capitaux consacrés à la transition énergétique. Nous avons mesuré une augmentation de 50 % depuis 2021, en grande partie grâce aux engagements fédéraux, et il faudra encore que ce chiffre double très rapidement. Le secteur privé, avec le soutien des provinces ainsi que d'Ottawa, doit assurer la transition à partir d'ici.», a déclaré John Stackhouse, vice-président principal, Bureau du chef de la direction, RBC.
Alors que le Canada réalise des progrès importants dans des domaines tels que l’adoption des véhicules électriques et la rénovation des maisons, cette nouvelle étude de l’Institut Action Climat RBC indique que le rythme du changement doit s’accélérer. Certaines des autres conclusions clés du rapport comprennent :
- Le gouvernement fédéral a couvert environ 80 % du coût de l’action climatique depuis 2016. Les provinces doivent augmenter leurs dépenses pour remettre le Canada sur la bonne voie.
- Plus de la moitié des entreprises canadiennes se sont fixé des objectifs de réduction des émissions pour 2030, et 96 % des PDG interrogés sont convaincus de pouvoir les atteindre.
- Environ les deux tiers des Canadiens souhaitent en faire davantage pour lutter contre les changements climatiques, mais environ la moitié ne sont pas favorables à des mesures susceptibles de nuire à leur niveau de vie.
- Les subventions gouvernementales pour la rénovation de leurs maisons ont aidé les consommateurs à surmonter « la prime verte ».
- Même si les investissements dans le captage, l’utilisation et le stockage du carbone sont vitaux à long terme, les réductions de méthane peuvent donner des résultats plus rapides.
- La production éolienne est désormais la principale nouvelle source d'énergie propre du pays et connaît une croissance plus rapide qu'elle ne l'a fait en une décennie. Mais 11.5 gigawatts supplémentaires, soit l’équivalent d’alimenter tous les foyers de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, seront nécessaires pour atteindre les objectifs en matière d’énergies renouvelables d’ici 2030.
En plus d'une analyse macro des voies de décarbonation, Action Climat 2024 présente certaines entreprises canadiennes à l’avant-garde de l’action climatique. Des exploitations agricoles familiales qui utilisent des engrais biologiques pour réduire la dégradation des sols aux fabricants qui mélangent les émissions de la fabrication du ciment avec des déchets pour créer de nouveaux matériaux de construction, les entreprises canadiennes sont des chefs de file des innovateurs en matière de climat.
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"Les Canadiens sont motivés à agir pour lutter contre les changements climatiques et nombre d’entre eux prennent consciemment des mesures pour réduire leur empreinte carbone. Cependant, l'action climatique n'agit pas assez vite,», a déclaré Myha Truong-Regan, responsable de la recherche sur le climat, Institut Action Climat RBC. "L’un des défis est que seulement 28 % d’entre nous sont prêts à payer plus pour des biens de première nécessité comme la nourriture, l’énergie et les voyages. Les technologies telles que les véhicules électriques et les pompes à chaleur peuvent nous aider à surmonter cette « prime verte », mais elles doivent devenir plus abordables. Nous voyons une opportunité pour les provinces d’augmenter leurs dépenses climatiques et de contribuer à généraliser ces solutions."