Les 25 plus grandes banques européennes appelées à jouer un rôle moteur dans la lutte contre le changement climatique et la biodiversité

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- Des politiques insuffisantes:Les banques européennes ne parviennent pas à s’aligner pleinement sur les objectifs climatiques de 1.5°C et manquent de stratégies globales en matière de biodiversité.
- Risques d’écoblanchiment:Le manque de contrôle et de transparence dans les objectifs de financement vert ouvre la porte à des déclarations trompeuses.
- Les occasions manquées:L’utilisation limitée des outils de biodiversité et l’inadéquation des cibles sectorielles mettent en évidence les lacunes dans les approches de durabilité des banques.
Les banques européennes sont « endettées envers la planète »
Les 25 plus grandes banques européennes ne font pas assez pour répondre à la double crise de le changement climatique et la perte de biodiversité, selon un nouveau rapport. Malgré leur engagement à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, les stratégies de nombreuses banques sont inadéquates et présentent des lacunes dans la mise en œuvre des politiques, la transparence et l'ambition.
« Les banques sont exposées aux risques liés à la biodiversité, mais elles les provoquent également » le rapport met en garde.
Aperçu des résultats
- Les objectifs climatiques manquent de mordant
Si toutes les banques interrogées se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, seules six d’entre elles ont fixé des objectifs intermédiaires de réduction des émissions. La plupart des objectifs se concentrent sur l’intensité plutôt que sur les réductions absolues, avec une couverture limitée des secteurs critiques comme l’agriculture et les produits chimiques.« Une seule banque a publié un objectif pour l’agriculture, et aucune banque n’a couvert le secteur chimique », le rapport a noté. - Les politiques sur les combustibles fossiles sont truffées de lacunes
Bien que plus de 75 % des banques se soient engagées à éliminer progressivement le charbon, leurs politiques sont souvent axées sur les clients existants plutôt que sur le climat. Seules trois banques limitent le financement des projets d’expansion du pétrole et du gaz, et quatre seulement exigent des plans de transition de la part de leurs clients.« Les politiques des banques en matière de combustibles fossiles présentent des lacunes évidentes, adaptées aux clientèles plutôt qu'aux besoins climatiques », le rapport indique. - Les stratégies en matière de biodiversité sont à la traîne
Les banques obtiennent des scores nettement inférieurs en matière de biodiversité qu’en matière de climat, avec un score moyen de 35 % contre 48 %. Peu de banques intègrent la biodiversité dans leurs évaluations des risques ou fixent des objectifs détaillés en la matière.« Sans une meilleure utilisation des outils disponibles, les banques ne peuvent pas évaluer correctement les impacts sur la biodiversité », souligne le rapport.
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Les défis de la finance verte
Vingt-quatre banques ont mis en place Objectifs de la finance verte, mais l’absence d’audit externe suscite des inquiétudes quant à écoblanchimentLes informations communiquées sont incohérentes et les critères régissant les activités de financement vert manquent de clarté.
« La plupart des banques fournissent des financements verts à des clients qui seraient autrement exclus par les politiques sectorielles », le rapport met en garde.
Recommandations
Pour combler ces lacunes, les banques devraient :
- Renforcer les politiques en matière de combustibles fossiles et de biodiversité avec des objectifs clairs et applicables.
- Améliorer la transparence et le contrôle externe des transactions financières vertes.
- Exploiter les outils de biodiversité existants comme l’IBAT pour évaluer les impacts environnementaux.
« Les banques doivent agir de toute urgence pour aligner leurs pratiques sur les objectifs mondiaux de développement durable et s’attaquer véritablement à la double crise du climat et de la biodiversité », conclut le rapport.
Le secteur bancaire européen joue un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité, mais les efforts actuels sont loin d’être à la hauteur des besoins.
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