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Morgan Stanley réduit ses objectifs climatiques face aux échecs de l'accord de Paris

Morgan Stanley réduit ses objectifs climatiques face aux échecs de l'accord de Paris

Morgan Stanley réduit ses objectifs climatiques en raison des lacunes de l'accord de Paris
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  • Ajustements des objectifs pour 2030:Morgan Stanley vise désormais une limite de réchauffement de 1.5 à 1.7 °C, ce qui reflète les défis liés à l’alignement sur un objectif strict de 1.5 °C.
  • Objectifs sectoriels spécifiques:La banque a fixé de nouveaux objectifs pour l’aviation, les produits chimiques et l’exploitation minière, et a mis à jour les objectifs existants pour l’électricité, l’énergie et l’automobile.
  • Mise à jour de la méthodologie:De nouvelles mesures d’« intensité physique » et un décalage de la base de référence à 2022 permettent un suivi plus précis dans tous les secteurs.

Morgan Stanley a révisé ses objectifs climatiques pour 2030, en fixant des réductions d'émissions sectorielles dans la limite de 1.5 à 1.7 °C. Cette fourchette tient compte des défis mondiaux pour atteindre l'objectif de 1.5 °C de l'Accord de Paris, cette mise à jour marquant le premier ajustement climatique majeur de la banque depuis 2021.

« Les politiques gouvernementales actuelles, l’adoption des technologies et les habitudes de consommation ne sont pas encore alignées sur l’ambition de l’Accord de Paris de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1.5 °C », le rapport précise, en expliquant l'évolution vers une plage de température plus large.

La mise à jour comprend des objectifs révisés pour les secteurs de l'électricité, de l'énergie et de la construction automobile, ainsi que de nouveaux objectifs pour l'aviation, les produits chimiques et l'exploitation minière. Les objectifs sectoriels pour 2030 visent notamment à réduire :

  • Fabrication automobile:Diminution de 29 à 45 % des émissions par kilomètre parcouru.
  • Aviation:13 à 24 % de réduction des émissions par tonne-kilomètre commerciale.
  • Produits chimiques:18 à 28 % de réduction des émissions par tonne produite.
  • Énergie:10 à 19 % de réduction des émissions d’utilisation finale et 12 à 20 % des émissions opérationnelles.
  • Mines:23 à 31 % de réduction par tonne d’équivalent cuivre.
  • Puissance:Diminution de 45 à 60 % des émissions par mégawattheure.

Jessica Alsford, directrice du développement durable chez Morgan Stanley, a expliqué l'approche ajustée : « En adoptant une fourchette de 1.5 à 1.7, nous reconnaissons les défis auxquels l’économie mondiale est confrontée tout en restant alignés sur l’Accord de Paris. »

Jessica Alsford, directrice du développement durable chez Morgan Stanley,

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Nouvelle approche de mesure

La banque a également adopté une mesure d'« intensité physique » pour suivre les émissions, afin de mieux s'aligner sur les progrès de décarbonation des clients. Cette méthode calcule les émissions par unité de production ou de génération plutôt que les montants de financement, dans le but d'assurer la cohérence avec les activités des clients. En outre, Morgan Stanley a déplacé l'année de référence pour ces mesures de 2019 à 2022 afin de tirer parti de données plus précises et de meilleure qualité.

« Nos objectifs sont conçus pour trouver un juste équilibre entre ambition et crédibilité tout en restant réalistes face aux défis mondiaux actuels à court terme », explique le rapport.

Engagement climatique et appel à l'action

La décision de Morgan Stanley fait suite au récent rapport de l'ONU sur le climat, qui prévient qu'il pourrait devenir impossible de limiter le réchauffement à 1.5°C sans une action mondiale accélérée. Malgré les difficultés actuelles dans des secteurs comme les véhicules électriques et les carburants d'aviation durables, Morgan Stanley a réitéré son engagement en faveur de la neutralité carbone et son intention d'impliquer ses clients dans leurs stratégies de transition climatique.

« Nous restons fidèles à notre engagement en faveur de la neutralité carbone et continuerons à collaborer avec nos clients sur des stratégies de transition climatique pour aider le monde à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 », conclut le rapport.

En élargissant sa portée sectorielle et en affinant sa méthodologie de suivi, Morgan Stanley s’aligne sur l’évolution des défis climatiques, promouvant une voie réaliste vers la finance durable et la décarbonisation.

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