Un rapport de l'EFRAG et du BCG met en lumière les premières pratiques et défis de mise en œuvre de l'ESRS parmi 28 grandes entreprises de l'UE, avant la mise en conformité CSRD

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- Les défis du reporting ESG: La majorité des entreprises sont confrontées à des obstacles en matière de récupération de données et de contrôle qualité des indicateurs ESG.
- Focus sur la double matérialité: Transition vers des évaluations de matérialité basées sur des données intégrant des informations internes et externes.
- Complexité de la chaîne de valeur: Les entreprises ont du mal à cartographier et à rendre compte des composants détaillés de la chaîne de valeur.
L'EFRAG a publié un rapport sur la mise en œuvre précoce des normes européennes de reporting sur le développement durable (ESRS) parmi les grandes entreprises de l'UE. Soutenue par le Boston Consulting Group (BCG), cette étude, intitulée « État des lieux au deuxième trimestre 2 | La mise en œuvre de l'ESRS' met en lumière les pratiques préliminaires et les défis rencontrés par 2024 grandes entreprises dans divers secteurs.
Évaluation de la double matérialité
Les entreprises passent d’une approche fondée sur le jugement à une approche fondée sur les données, en utilisant un mélange de données internes et externes pour évaluer les impacts ESG. "Une évaluation approfondie et objective de la double matérialité, fondée sur des données probantes, est cruciale pour définir les priorités ESG,» note le rapport. Environ 70 % des entreprises ont commencé à intégrer des approches basées sur les données et enrichies par les contributions des parties prenantes.
Points de données
Un défi important est l’analyse des écarts pour les points de données ESRS. Environ 80 % des entreprises signalent des difficultés dans la récupération des données. Beaucoup utilisent le Implementation Guidance 3 de l'EFRAG pour l'analyse des écarts, et 95 % d'entre eux l'utilisent pour l'évaluation des points de données. Cependant, seules 40 % des entreprises comprennent comment évaluer efficacement la matérialité de chaque point de données. "La mise en œuvre de l’ESRS en est à ses balbutiements et ces résultats doivent être considérés comme des instantanés préliminaires plutôt que comme des pratiques matures.» déclare l'EFRAG.
Chaîne de valeur
Le reporting sur la chaîne de valeur reste sous-développé, 90 % des entreprises étant encore en train d’affiner leur cartographie de la chaîne de valeur. Les entreprises s’efforcent d’équilibrer le niveau de granularité nécessaire à un reporting efficace, les orientations spécifiques au secteur constituant un besoin crucial. Environ 45 % des entreprises ont adopté une approche cartographique plus granulaire, mais des difficultés persistent pour aller au-delà du niveau 1 des relations commerciales.
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Approche organisationnelle du reporting ESG
Les entreprises adoptent divers modèles organisationnels pour le reporting ESG. Environ 65 % utilisent un modèle de propriété à fonction unique, tandis que 35 % emploient un modèle de direction conjointe. La collaboration interdépartementale est cruciale, les départements des finances, du développement durable, de la gestion des risques, des ressources humaines et de l'audit jouant un rôle important. "Une collaboration interdépartementale renforcée est essentielle pour répondre aux exigences de l'ESRS,» souligne le rapport.
Cette Rapport EFRAG fournit des informations précieuses sur la phase initiale de mise en œuvre de l’ESRS, mettant en évidence à la fois les progrès et les défis auxquels sont confrontées les grandes entreprises de l’UE. Alors que les entreprises continuent d’affiner leurs approches, un soutien continu et des orientations claires seront essentiels pour parvenir à des pratiques de reporting développement durable solides et efficaces.