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Comment je le vois : la COP28 est difficile à aimer

Comment je le vois : la COP28 est difficile à aimer

COP28
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Soixante-dix mille personnes ont assisté à la COP28 cette année. L’événement comprenait des superyachts « responsables », des spectacles de lumière nocturnes et plus de 2000 XNUMX lobbyistes du secteur pétrolier et gazier. La plupart des reportages diffusés avaient la qualité haletante des critiques de concerts de Taylor Swift. Sans compter que la plus grande conférence mondiale sur le climat a été accueillie par les Émirats arabes unis (superpuissance pétrolière) et présidée par le chef d’État d’une compagnie pétrolière.

Pour ceux qui ne participent pas aux COP, il y a beaucoup de choses à ne pas aimer chez eux. Ces événements sont devenus si importants que les pays rivalisent pour les accueillir. Tout le monde arrive par avion. L’empreinte carbone de l’événement lui-même est énorme. Et font-ils vraiment une différence ?

Malgré toutes ces critiques compréhensibles, je pense que les événements annuels de la COP constituent un élément important dans la résolution de la crise climatique. 

Vous pouvez voir cela à travers les chiffres :  « Au moment de la COP de Paris, le réchauffement climatique attendu d’ici 2100 si les politiques ne changeaient pas était de plus de 3°C supérieur aux niveaux préindustriels. Si les politiques en vigueur aujourd'hui sont suivies, les estimations centrales la situent autour de 2.5 à 2.9°C. . .». Ce n’est pas suffisant étant donné que les scientifiques s’accordent sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1.5°C pour éviter une catastrophe. Mais il s’agit d’une amélioration qui suggère que davantage est possible.

Au-delà de ces chiffres, la véritable valeur des COP réside dans la manière dont elles ont placé le climat sur les agendas politiques et économiques du monde entier et ont forgé des relations entre un groupe de politiciens, de chefs d’entreprise, d’experts et même de militants capables d’accélérer le changement. 

ARTICLE CONNEXE: Tim Mohin – COP28 : Début de la fin de l’ère des énergies fossiles ?

Chaque année à la COP:

  • Les pays s’engagent à apporter des changements substantiels. Ils ne tiendront peut-être pas ces engagements, mais ces engagements obligent les dirigeants politiques à tenir compte des crises climatiques au-delà des prochaines élections.
  • Les chefs d’entreprise s’engagent à apporter des changements substantiels. Cela place la crise climatique à l’ordre du jour de l’exécutif et force l’action.
  • Les acteurs du secteur privé nouent des relations qui permettront des innovations climatiques pour les années à venir.

Avez-vous déjà assisté à une conférence en personne ? Si c'est le cas, vous savez comment cela fonctionne. À la fin de la conférence, tout le monde s’accorde à dire que les rencontres en personne ont fait une énorme différence. Pourquoi? Parce que nous sommes humains. Nous forgeons des relations en personne depuis des centaines de milliers d’années. C'est dans notre ADN.

J’aurais souhaité que l’empreinte carbone des COP soit plus faible, qu’il y ait moins de battage médiatique et qu’elles se tiennent dans des lieux plus neutres. Tout cela nuit à la mission. Mais je ne doute pas que les engagements et les relations noués lors de ces événements alimentent l’action climatique tout au long de l’année.   

Cet article est une contribution de Christine Uri. Chaque semaine, ESG News propose des commentaires intelligents de praticiens et d'experts ESG pour traiter des questions d'actualité. Soumettre un article: [email protected]

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