Le tueur silencieux de la valeur actionnariale : une gouvernance faible dans un marché polarisé

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Par : Susanne Katus — Vice-présidente principale, leader du marché, engagement des dirigeants, Datamaran
Les entreprises américaines traversent une crise de leadership. Autrefois considérées comme essentielles à la stratégie commerciale moderne, les initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et en matière de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI) sont en train d'être réduites dans des entreprises de premier ordre comme Citi, Meta et McDonald. À la place de ces initiatives, certains dirigeants adoptent ce qu’ils appellent un retour à «énergie masculine”, mettant l’accent sur l’autonomie, la compétition et l’indépendance.
Ce changement réactionnaire éloigne les entreprises d’une stratégie commerciale à long terme et les pousse à se tourner vers des tendances culturelles à court terme, une approche qui présente des risques importants pour la stabilité et la croissance.
La responsabilité première d'un PDG est de maximiser la valeur actionnariale, de gérer les risques et d'assurer une croissance durable. Dans l'environnement économique instable d'aujourd'hui, les décisions doivent être fondées sur une gouvernance solide et non dictées par des courants politiques ou culturels. Les entreprises qui s'éloignent des cadres de gouvernance structurés risquent de s'exposer à de graves vulnérabilités, comme la rotation des talents, les risques réglementaires et de conformité, et l'instabilité des investisseurs et des marchés.
Le coût de la fuite des talents et du turnover
La gouvernance apporte de la stabilité, et les entreprises qui abandonnent les approches structurées en réponse aux pressions externes risquent de créer de l'incertitude sur le lieu de travail. La rotation du personnel n'est pas seulement une question de chiffres : elle entraîne des conséquences financières importantes. Le remplacement d'un employé débutant peut sables moins coûteux 50 à 60 pour cent de leur salaire annuel, alors que le remplacement d'un cadre peut dépasser les 200 pour cent. Des employés désengagés sables moins coûteux L'économie mondiale a perdu près de 9 XNUMX milliards de dollars en productivité, et les entreprises dotées d'une gouvernance transparente enregistrent une meilleure rétention et une plus grande satisfaction au travail. Une porte tournante d'employés n'est pas seulement perturbatrice : elle porte directement atteinte à la rentabilité et à l'efficacité opérationnelle.
Augmentation des risques réglementaires et de conformité
Le paysage réglementaire des entreprises évolue rapidement et les entreprises dépourvues de cadres de gouvernance solides sont plus vulnérables aux mesures d'application de la loi, aux contestations judiciaires et à la montée en flèche des coûts de conformité. Les grandes institutions financières ont déjà payé des milliards de dollars d'amendes pour des manquements à la gouvernance, dont 3.7 milliards de dollars pour Wells Fargo peine pour violation de la protection des consommateurs à hauteur de 154 millions de dollars fin pour les carences en matière de gestion des risques. Avec les nouvelles réglementations de gouvernance de l'UE estimé pouvant coûter aux entreprises des centaines de millions d'euros en matière de conformité initiale, une gouvernance faible n'est pas seulement un problème interne : c'est un risque commercial existentiel.
Confiance des investisseurs et stabilité du marché
La gouvernance ne consiste plus seulement à éviter les pièges réglementaires ; il s'agit de démontrer la résilience de l'entreprise et la stabilité du marché. Les entreprises dotées de cadres de gouvernance solides ont tendance à mieux performer en période de volatilité, à attirer des financements plus favorables et à entretenir des relations plus solides avec les actionnaires. soit un total de environ 1 XNUMX milliards de dollars à l’échelle mondiale, ce qui indique que les investisseurs considèrent la gouvernance comme un élément essentiel driver de valeur à long terme. Ignorer cette tendance risque d’aliéner les investisseurs institutionnels et d’augmenter le coût du capital.
Plutôt que de réagir aux dernières évolutions culturelles, les PDG devraient se concentrer sur la gouvernance, la gestion des risques et la création de valeur. Cela signifie ancrer les décisions dans les risques opérationnels matériels, maintenir une structure de responsabilité claire et assurer l’alignement des dirigeants. Les entreprises qui communiquent clairement leur position de gouvernance aux parties prenantes sont mieux placées pour résister aux changements économiques et culturels sans volatilité inutile. La gouvernance doit être adaptative, mais elle ne doit jamais être réactionnaire.
Les réactions négatives contre les initiatives ESG et DEI passent à côté d’un point plus important : ces cadres ne sont pas seulement des politiques sociales ; ce sont des structures de gouvernance conçues pour assurer la stabilité et la croissance des entreprises. Les entreprises qui prospéreront à long terme ne seront pas celles qui suivent les tendances politiques ; les entreprises qui réussiront maintiendront une gouvernance et une surveillance solides, s’adapteront aux évolutions du paysage sans surcorrection et communiqueront de manière cohérente avec leurs investisseurs, leurs employés et leurs clients.
Les changements culturels peuvent faire la une des journaux, mais la gouvernance est source de résultats. Les PDG qui reconnaissent cette réalité ne survivront pas seulement au climat actuel : ils mèneront leurs entreprises vers un avenir plus fort et plus durable.
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Susanne KatusSusanne, vice-présidente principale et responsable du marché de l'engagement des dirigeants chez Datamaran, est une leader reconnue à l'intersection de l'IA et de la durabilité des entreprises, qui stimule l'innovation dans le domaine des technologies de gouvernance ESG. En tant que membre fondatrice de l'équipe de Datamaran, elle a joué un rôle essentiel dans le lancement du marché des logiciels de gouvernance ESG, en soutenant la croissance rapide de l'entreprise et son récent investissement de série C de 33 millions de dollars de Morgan Stanley Expansion Capital. Susanne animera un prochain webinaire, « Équilibrer les priorités commerciales : les changements politiques aux États-Unis et les exigences de l'UE en matière d'ESG en 2025 », où elle explorera l'évolution du paysage réglementaire et son impact sur la stratégie d'entreprise.